À côté de l’assurance temporaire décès à fonds perdus et à durée limitée, une assurance décès sans limite d’âge et dont les versements sont récupérables existe : l’assurance décès « vie entière ».
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L’assurance décès garantit le versement d’un capital ou d’une rente en cas de décès de l’assuré survenant pendant la période de validité du contrat.
L’assurance temporaire décès se caractérise par des cotisations à fonds perdus si le risque assuré ne se matérialise pas (décès ou PTIA), et par une durée limitée. Au-delà d’un âge maximum, le contrat d’assurance prend fin et l’assuré qui dépasse l’âge limite n’aura donc pas cotisé pour lui mais pour les autres assurés décédés. En conséquence, l’assurance temporaire décès peut garantir des capitaux élevés comparativement aux cotisations versées. Les assurances souscrites dans le cadre d’un crédit immobilier peuvent être rattachées à cette catégorie.
En revanche, l’assurance décès « vie entière » s’éteint au décès de l’assuré, quel que soit son âge.L’assuré a donc la certitude que le montant pour lequel il s’assure sera versé aux bénéficiaires désignés. Comment est-ce possible ?
L’assurance décès « vie entière » est en réalité une opération d’épargne qui repose sur un contrat d’assurance-vie particulier : même si les cotisations versées sont inférieures au capital assuré, le capital versé en cas de décès de l’assuré ne pourra être inférieur à ce capital assuré. Contrepartie de ce capital garanti, les versements sont plus élevés que pour une assurance temporaire décès. Ils ne correspondent plus à une simple opération d’assurance mais incorporent aussi une opération d’épargne.
L’assurance décès « vie entière » n’est donc pas un produit miracle. Il s’agit simplement d’un produit qui vous permet d’assurer votre épargne. Les cotisations que vous acquittez peuvent se décomposer en
Pour comprendre l’intérêt d’une assurance décès « vie entière », rien ne vaut un exemple.
Pour préparer l’avenir de vos enfants, vous souhaitez disposer d’un capital d’environ 20 000 euros d’ici 10 ans. En conséquence, vous avez décidé d’épargner 150 euros par mois sur un contrat d’assurance-vie dont le rendement moyen avoisine 3 % par an (soit un profil plutôt défensif)
Dans cette configuration, vous ne disposerez avec certitude de ces 20 000 euros qu’au bout de 10 ans. En cas de décès avant le terme de ces 10 ans, rien ne garantit que vos enfants pourront bénéficier de cette somme.
Afin de garantir un capital de 20 000 euros à vos enfants même si votre épargne n’atteint pas cette somme pour cause de décès ou d’invalidité, vous décidez de souscrire une assurance-décès « vie entière ». Les cotisations que vous acquitterez correspondront peu ou prou à votre épargne de 150 euros, augmentée d’une cotisation supplémentaire de quelques euros permettant de vous garantir ce capital de 20 000 euros.
Vous souscrirez donc une assurance décès « vie entière » pour être certain que votre décès n’empêchera pas la réalisation de projets essentiels
L’assurance décès « vie entière » reste méconnue et mal comprise car trop peu expliquée. D’ailleurs, si vous cherchez des explications complémentaires, vous pouvez consulter cet article).
Si vous ne trouvez pas de contrat d’assurance décès « vie entière », une solution consiste à souscrire séparément un contrat d’assurance vie et une assurance temporaire décès. Si vous les choisissez bien, cette option peut même se révéler bien moins coûteuse.
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Titulaire d'un master en gestion de patrimoine et docteur en économie.