Vous avez souscrit un contrat d’assurance vie (pour faire fructifier un capital ou tout simplement pour épargner ou profiter d’une fiscalité avantageuse) mais vous ne savez pas comment le gérer ? Découvrez le mode de gestion qui vous convient.
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Vous avez souscrit un contrat d’assurance vie et vous devez maintenant le gérer. Le problème, c’est que vous ne savez pas forcément comment vous y prendre.
Faut-il privilégier la sécurité et tout mettre sur un fonds en euros garanti (même s’il assure un rendement faible) ou rechercher du rendement (et prendre des risques) en dynamisant son contrat et en investissant dans des unités de compte ?
Il existe différentes options pour gérer ou faire gérer son contrat d’assurance vie. Découvrez celle qui vous correspond.
La gestion conseillée vous permet de bénéficier des conseils d’un professionnel tout en restant libre de gérer votre contrat. Vous pouvez suivre les conseils qui vous sont donnés, mais vous pouvez aussi les adapter ou les enrichir en procédant à des arbitrages supplémentaires.
Avec la gestion conseillée, vous suivez une stratégie claire et cohérente, adaptée à votre situation.
En suivant ces étapes, vous disposez d’un portefeuille sur mesure adapté à vos caractéristiques. Vous savez quel rendement vous cherchez à atteindre et le degré de risque auquel vous vous exposez.
Avec la gestion conseillée, vous bénéficiez également d’un suivi de votre portefeuille. Cela vous assure qu’il reste cohérent avec son couple rendement/risque de référence.
La gestion conseillée vous donne un cadre et des repères.
La gestion libre de votre contrat d’assurance vie, c’est la gestion conseillée mais sans les conseils. Avec la gestion libre vous n’avez ni cadre ni repères.
Avec la gestion libre, vous fixez vos objectifs et définissez votre propre stratégie. Vous évaluez vous-même votre tolérance au risque. Vous pouvez même décider de privilégier le rendement et de ne pas tenir compte du risque. Sachez néanmoins que le rendement et le risque sont positivement liés. Il n’existe pas de placement sans risque qui fournisse un rendement élevé.
Une fois que vous aurez évalué votre profil de risque, vous bâtirez votre portefeuille et choisirez vos supports en conséquence. Ici encore soyez vigilants. Ce n’est pas parce que vous choisirez des supports risqués qu’ils auront un rendement élevé. Il faut prendre des risques pour avoir un rendement élevé mais prendre des risques ne vous garantit pas un rendement élevé. Tous les fonds ne sont pas performants et il y en a de mauvais. Lorsque vous choisirez des supports, assurez-vous donc qu’ils soient de qualité.
Veillez également à assurer une bonne diversification de votre portefeuille. Il est en effet important de bien diversifier cos classes d’actifs pour réduire les risques. Ne mettez pas tous vos œufs dans le même panier.
La diversification
La diversification est une technique qui consiste à investir dans plusieurs classes d’actifs dont les cours sont décorrélés. Cela permet de réduire le risque global du portefeuille.
Il est généralement acquis qu’en investissant sur divers produits et sous-jacents, le retour sur investissement sera meilleur et la prise de risque moindre. Le but de la diversification de portefeuille est de compenser les performances négatives d’un investissement grâce aux performances positives des autres investissements.
Source : café de la bourse
Si toutes ces étapes vous semblent trop compliquées ou trop fastidieuse, vous pouvez aussi vous tourner vers des portefeuilles modèles. Vous pourrez en trouver dans la littérature financière et sur internet. Il en existe de nombreux qui ont fait leurs preuves tels que le portefeuille de Ray Dalio ou le Portefeuille permanent d’Harry Browne. Vous pouvez aussi vous contenter d’investir dans un ETF Monde et un fonds en euros et ajuster les proportions en fonction de votre profil de risque.
Ces portefeuilles modèles ont fait leurs preuves mais ils ne sont pas forcément adaptés à votre situation. Certains seront adaptés à un profil prudent, d’autres à des investisseurs plus dynamiques. soyez-y attentif si vous choisissez un de ces portefeuilles.
Par ailleurs, s’ils sont relativement simples à mettre en œuvre (encore faudra-t-il choisir les bons fonds au sein de votre contrat), c’est au détriment d’un couple rendement/risque qui n’est pas optimal : il existe des portefeuilles qui présentent un meilleur rendement pour un risque identique, ou un risque plus faible pour un rendement identique.
La gestion libre s’adresse à des investisseurs autonomes qui disposent d’une bonne culture financière et qui seront capables de suivre une stratégie cohérente. Elle est en revanche peu adaptée aux débutants.
Vous voulez être aidé pour choisir vos supports au sein de votre contrat d’assurance vie? Découvrez le guide ultime pour bien choisir ses unités de compte.
Lorsque vous signez un mandat de gestion, vous déléguez entièrement la gestion de vos fonds à un professionnel. La gestion sous mandat est relativement rare dans les contrats d’assurance vie, qui proposent plutôt une gestion de type profilée ou pilotée. Vos fonds sont alors gérés selon le profil de risque qui vous correspond le mieux parmi un certain nombre de profils prédéfinis (généralement entre 3 et 10).
La gestion déléguée se rapproche de la gestion conseillée dans la stratégie adoptée : le niveau de risque de votre portefeuille dépend de votre profil de risque.
Cependant et contrairement à la gestion conseillée,
Le plan d’épargne retraite (PER), proche cousin de l’assurance vie, propose une gestion à horizon. C’est une modalité qui consiste à sécuriser progressivement votre portefeuille à mesure que vous vous approchez du terme de votre horizon de placement. Cette sécurisation intervient dans les différents profils de risque prédéfinis (prudent, équilibré, dynamique).
La gestion à horizon est pertinente car elle tient compte de l’horizon de placement. Plus la durée de placement est courte, plus la prise de risque est limitée. C’est d’ailleurs une option de gestion qui est proposée dans certains contrats d’assurance vie.
La gestion conseillée permet cette sécurisation progressive car les informations relatives à la tolérance au risque, aux objectifs et à l’horizon temporel sont régulièrement actualisées. Le couple rendement/risque est réévalué et le portefeuille est ajusté. Ainsi, le risque du portefeuille est progressivement réduit à mesure que l’horizon de placement se rapproche de son terme.
La gestion conseillée apparaît comme le mode de gestion le plus souple et le plus personnalisé. Ce mode de gestion a un coût, qui est cependant comparable voire moindre à celui de la gestion déléguée. La gestion libre, elle, n’aura d’autre coût que celui de vos erreurs.
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Titulaire d'un master en gestion de patrimoine et docteur en économie.