La volatilité est un indicateur statistique qui est utilisé pour évaluer le risque d’un placement (principalement financier). Le SRRI correspond à un découpage de cette volatilité selon différents intervalles.
Le principal risque d’un placement financier est qu’il perde de sa valeur en raison de l’évolution de la situation économique ou d’autres événements touchant l’ensemble du marché (évolution des taux d’intérêt ou des taux de change par exemple).
Le risque de perte en capital d’un placement est généralement évalué à partir de sa volatilité.
La volatilité, c’est l’écart-type du rendement du placement. C’est un indicateur de dispersion du rendement autour de sa moyenne.
Quel rapport avec le risque ?
Donc, plus la volatilité sera élevée, plus le risque que le rendement soit négatif sera élevé. Et un rendement négatif, c’est une perte.
Plus la volatilité sera élevée, plus le risque de perte le sera également.
La volatilité d’un rendement, c’est l’écart-type du rendement de ce placement. Elle se calcule en suivant différentes étapes.
Pour calculer la volatilité d’un placement sur une période donnée (1 mois, 1 an, 5 ans, 10 ans…), il faut disposer de rendements sur cette période.
Le rendement, c’est l’évolution de la valeur exprimée en pourcentage entre deux dates. Si vous retenez les rendements hebdomadaires, vous calculerez donc les variations de valeur entre chaque date t et la date t-7 (une semaine compte 7 jours). Vous aurez ainsi les variations de valeur d’une semaine sur l’autre.
En notant Vt la valeur du placement à la date t et Vt-7 sa valeur 7 jours plus tôt, le rendement R à la date t s’écrit :
En supposant qu’il n’y ait pas de cotation le samedi et le dimanche, alors la semaine ne compte que cinq jours et il faut calculer le rendement entre les dates t et t-5.
Ensuite, vous devez calculer la moyenne arithmétique de ces rendements (R), la somme de tous ces rendements rapportée au nombre de rendements hebdomadaires considérés (noté T).
À partir des rendements et de leur moyenne, vous pourrez alors calculer la volatilité.
La volatilité est un indicateur synthétique qui n’est pas parfait. Ainsi,
La volatilité fournit cependant des indications utiles : Plus elle est faible, plus vous certain d’obtenir un rendement proche du rendement moyen. Plus elle est forte, plus le rendement de votre placement devient aléatoire (incertain).
Deux indicateurs complètent utilement la volatilité, le DSR (DownSide Risk) et le Max Drawdown.
Si le semi-écart-type est plus faible que l’écart-type (la volatilité σ), alors la probabilité d’avoir des rendements inférieurs au rendement moyen est plus faible que celle d’avoir des rendements supérieurs.
Lors de la construction d’un portefeuille, il est important de considérer ces trois indicateurs afin de pouvoir définir une allocation cohérente avec la tolérance au risque de l’investisseur.
Le SRRI (Synthetic Risk and Reward Indicator) est une échelle de risque graduée de 1 à 7 construite à partir de la volatilité hebdomadaire (qui est ensuite annualisée) observée sur les 5 dernières années. 1 est le niveau de risque le plus faible et 7, le plus élevé.
Le SRRI repose sur le découpage en tranche suivant de la volatilité hebdomadaire annualisée.
Pour une présentation détaillée du SRRI et de son calcul, vous pouvez consulter le document de référence disponible sur le site de l’ESMA (European Securitites and Markets Authority), CESR’s guidelines on the methodology for the calculation of the synthetic risk and reward indicator in the Key Investor Information Document
Le SRRI est un indicateur qui est présent dans le DICI (document d’information clé pour l’investisseur) de chaque OPC (organisme de placement collectif).
Il permet aux investisseurs de disposer d’une vision synthétique du risque et de comparer les risques de différents placements en ayant recours à une même échelle de valeur.
Par ailleurs, le SRRI est souvent utilisé pour classer les individus selon leur profil de risque.
Un SRRI inférieur ou égal à 3 caractérise les profils prudents tandis que les SRRI 4 et 5 définissent les profils équilibrés. Les niveaux 6 et 7 sont réservés aux profils dynamiques.