D’une manière générale, le rendement correspond au rapport du résultat obtenu aux moyens engagés pour l’obtenir. C’est une mesure standardisée de la performance des moyens mis en œuvre. Le rendement est calculé dans différents domaines. Ainsi par exemple, le rendement agricole correspond à la quantité produite divisée par la surface cultivée.
Lorsqu’il s’agit d’évaluer les performances d’un placement, c’est un rendement financier qui est calculé. Ce rendement financier rapporte le flux financier généré sur la période au montant du placement. C’est un taux, qui s’exprime en pourcentage.
Un placement qui rapporterait 1 000 euros pour un investissement de 10 000 euros afficherait donc un rendement financier annuel de 10 % (calcul du taux de rendement : 1 000 / 10 000 = 10 %). De la même manière, un investissement de 15 000 euros dans un placement financier dont le taux de rendement est de 5 % rapportera 750 euros.
La mesure « brute » du rendement financier, qui rapporte les revenus tirés d’un placement aux sommes investies, peut être enrichie pour tenir compte de différents facteurs. Il est ainsi possible de calculer un rendement « net » qui tient compte des différentes charges associées au placement (fiscalité, frais de gestion…) ou encore un rendement réel qui tient compte de l’inflation. Sauf cas exceptionnels, le rendement brut est supérieur au rendement net, lui-même supérieur au rendement réel. Il existe aussi des rendements plus complexes tel le rendement actuariel, qui permet de calculer le rendement d’une rente ou d’une obligation.
À titre d’illustration, il est intéressant de comparer les deux placements que sont le fonds en euros des contrats d’assurance vie et le livret A.
En 2019, le rendement financier moyen des fonds en euros des contrats d’assurance vie s’établit aux alentours de 1,3 %. Lorsque ce taux brut est corrigé des prélèvements sociaux (17,2 %), le taux net n’est plus que de 1,1 %. L’inflation ayant atteint 1,1 % en 2019, le rendement réel des fonds en euros est en moyenne de 0 %. Un fonds en euros dont le rendement brut est de 1,3 % permet tout juste de maintenir le pouvoir d’achat de son épargne.
La situation est encore pire pour le Livret puisque son taux de 0,75 % (le taux net du livret A est équivalent à son taux brut puisque les intérêts bénéficient d’un avantage fiscal et ne sont pas fiscalisés) conduit à un taux réel de -0,35 %. Les sommes placées sur un livret A en 2019 ont donc perdu de leur valeur.
source : AMF
Le rendement est souvent l’indicateur mis en avant pour vanter un produit financier. Pourquoi ? Parce que plus le rendement est élevé, plus les perspectives de gain le sont. Et plus les gains sont élevés, meilleur est le placement. Tout le monde cherche un placement « qui rapporte ».
Si le rendement est une dimension importante des placements financiers, il ne saurait être l’unique critère de choix. Le tableau ci-dessous présente le rendement moyen sur longue période de différents actifs.
Taux de Rendement Interne* sur 20 ans (1994-2014) | |
Foncières | 11,7 % |
Actions | 8,9 % |
Logement à Paris | 8,7 % |
Logement en France | 8,5 % |
Vignobles | 7,3 % |
Bureaux | 5,9 % |
Or | 5,4 % |
Assurance vie (fonds euros) | 5,3 % |
SCPI | 5,2 % |
Obligations | 4,9 % |
Forêts | 3,8 % |
Livret A | 2,7 % |
Sicav monétaires | 2,4 % |
Inflation | 1,5 % |
Source : IEIF Le taux de rendement interne est un indicateur de rentabilité financière qui permet de comparer théoriquement n’importe quel investissement. Le TRI se calcule par la méthode d’actualisation des flux de trésorerie ou « cash-flow » (entrants et sortants). |
Il en ressort clairement que les actions offrent un rendement nettement supérieur à celui du livret A. Cela signifie-t-il pour autant qu’il faille privilégier les actions au détriment du livret A ?
Non. Pourquoi ?
Parce que plus un placement offre un rendement élevé, plus il est risqué.
Un placement ne se limite pas à ce qu’il vous rapporte. Vous devez aussi tenir compte de ce qu’il peut vous coûter. Vous devez tenir compte des risques qui lui sont associés (risque de perte en capital, risque de liquidité, effet de levier…).
C’est cette relation entre le rendement et le risque qui explique que les placements sans risque (qui offrent une garantie en capital) délivrent les rendements les plus faibles. À l’inverse, ce sont les produits les plus spéculatifs qui offrent les perspectives de rendements les plus élevées. Si vous souhaitez investir sur les marchés financiers pour obtenir des rendements plus élevés que ceux des placements bancaires (livret A et consorts), vous devez être conscient des risques que vous prenez.
Il n’est pas recommandé de choisir un placement uniquement en fonction de son rendement. C’est le couple rendement-risque qu’il convient bien plutôt de considérer. Ainsi par exemple, lorsque vous souhaitez investir dans des supports en unités de compte au sein d’un contrat d’assurance vie, il est conseillé de consulter son DICI (document d’information clé pour l’investisseur). Il s’agit d’un document qui donne une information claire, exacte et non trompeuse sur les principales caractéristiques du produit. Le DICI affiche notamment le niveau de risque et de rendement du produit sur une échelle allant de 1 à 7. Le niveau 1 correspond aux niveaux de risque et de performance potentielle les plus faibles. Le niveau 7 est le niveau le plus élevé qui s’applique aux fonds les plus risqués.
source : lafinancepourtous IEFP
Le lien positif entre le rendement d’un placement et son risque impose de réfléchir à la composition de son épargne. Placer son argent serait simple si un placement à rendement élevé et sans risque existait. Malheureusement, un tel placement n’existe pas (et n’existera jamais).
L’épargne de précaution, destinée à financer des imprévus à court terme, doit être immédiatement disponible et son montant doit être connu à l’avance. Les placements bancaires sans risque mais à rendement faible seront privilégiés. Le livret A est ainsi le réceptacle idéal de l’épargne de précaution.
L’épargne projet, qui vise à financier des projets de moyen terme (voyages, études des enfants…) ne nécessite pas d’être immédiatement disponible. Il n’est cependant pas préconiser de spéculer avec et de prendre le risque d’en perdre une partie. Cette épargne devra être placée avec un couple rendement-risque faible.
L’épargne de long terme, épargne patrimoniale ou épargne retraite, est finalement la seule composante avec laquelle il est envisageable de prendre des risques. L’horizon temporel lointain permet ainsi d’investir dans des fonds de sociétés de gestion offrant des perspectives de rendement élevées.
Le lien positif entre le rendement et le risque confère à ce dernier un rôle primordial dans le choix des supports d’investissement. C’est la tolérance au risque qui détermine le rendement qui peut être envisagé, et non l’inverse.
Il ne faut pas investir dans des placements dont le risque dépasse ce qui est tolérable car cela peut occasionner des pertes insupportables qui mettront l’investisseur dans une situation plus qu’inconfortable.
En conséquence, si le rendement doit être maximisé, c’est sous la contrainte du niveau de risque tolérable. C’est pour cela qu’une évaluation de la sensibilité au risque est un préalable indispensable à tout investissement dans des supports risqués. C’est le couple rendement-risque qui doit être optimisé (notamment grâce à une bonne diversification), et non le seul rendement.
Dénicher le produit dont le rendement est le plus élevé est plutôt simple. Ce qui est plus compliqué, c’est de trouver la combinaison de supports qui procure le rendement le plus élevé tout en respectant le profil de risque de l’investisseur. C’est pour cette raison que le Cabinet arnaud Sylvain vous propose une prestation de gestion conseillée qui vous permettra de placer votre épargne de long terme en cohérence avec votre profil et vos objectifs.